Définition. La transaction est définie par l’article 2044 du Code civil comme « un contrat par lequel les parties terminent une contestation née, ou préviennent une contestation à naître ».
La transaction peut aussi bien intervenir pour mettre fin à une procédure en cours que pour éviter les suites d’un litige naissant. Elle implique que chacune des parties puisse faire valoir à l’égard de l’autre une prétention, c’est-à-dire qu’elles soient engagées dans un rapport d’obligations réciproques qui permette à chacune de faire des concessions, formalisées dans un acte écrit et signé qui mettra fin au litige.
La transaction constitue en quelque sorte une justice privée, qui fait toutefois l’objet d’une reconnaissance officielle par l’institution judiciaire : le Code civil confère à l’accord entre signataires l’autorité de la chose jugée en dernier ressort, ce qui signifie que l’affaire est définitivement réglée par la transaction et qu’il n’est plus possible de venir la contester devant un tribunal. De plus, l’une des parties peut demander au président du TGI d’entériner la transaction afin de lui donner force exécutoire.
Principe. Une transaction sur les conséquences d'un licenciement ne peut être valablement conclue qu'après celui-ci, ce qui exclut –en principe- l'existence de négociations sur la transaction à venir avant la rupture du contrat de travail, peu important alors la date de signature de la transaction.
Ce que retient la Cour de cassation. Dans une affaire récente, la Cour de cassation relève qu’un courriel antérieur à la rupture du contrat de travail ne faisant état que d'une proposition de transaction et ne mentionnant pas le contenu de celle-ci ni la somme revenant à la salariée, ne remet pas en cause la transaction signée postérieurement à la rupture du contrat de travail dès lors qu’il n’est pas établi que le courriel de proposition correspond à la transaction signée postérieurement à la rupture du contrat de travail.
Références. Cour de cassation, civile, Chambre sociale, 13 mai 2015, 14-10.116, Inédit